La neige tombait drue dehors. Encore. Ça faisait plusieurs jours de suite qu'il neigeait. Trois jours de suite que les températures étaient au plus bas. Trois jours de suite que le Lasaïr Spitter se terrait au fond d'une grotte des montagnes Egnut. D'un oeil morne, il observait les flocons qui dansaient sous la brise. Il fallait qu'il sorte se trouver quelque chose à se mettre sous la dent. Il n'en avait pas envie. Le froid et l'humidité n'étaient pas sa tasse de thé. De plus, il était viscéralement convaincu qu'il rentrerai bredouille et qu'il devrait se contenter d'écorce et de mousse qui poussait sur les parois de sa grotte. Ça non plus, il n'en avait pas envie. Il secoua sa tête massive, agitant sa crinière bleue, et étira ses membres engourdis, faisant retentir quelques craquements. Il se risqua finalement à sortir le museau pour humer l'air glacial de l'hiver. Il frissonna. Il tenta de percer la grisaille pour essayer d'apercevoir le Lac Izia. Il ne voyait rien. Maudite mauvaise vue, maudite neige et maudit mauvais temps. Généralement, quand le soleil brillait, il pouvait quand même distinguer le scintillement des eaux bleues du lac. Aujourd'hui, si il n'était pas habitué à cette grotte, il aurait abandonné l'idée de sortir, de peur de se perdre et de devoir dormir dehors.
Il se plaça sur le rebord rocheux et abrupte à l'entrée de sa grotte, étendit ses ailes immenses - non sans réprimer un deuxième frisson - et se laissa tomber de son perchoir, essayant de joindre des courants d'airs lui permettant de s'élever plus haut. La neige venait battre son visage, le faisant grimacer. Il détestait vraiment cette saison. Il augmenta sa chaleur corporelle de telle manière que les flocons fondaient avant de l'atteindre. Il resta un moment dans les airs, laissant de la vapeur derrière lui, à chaque battement d'aile.
Le lac était gelé. Des humains pouvaient probablement venir s'y promener en toute sécurité. Pas lui. Il savait que s'il avait le malheur de se poser sur une partie gelée, il finirait dans l'eau glacée. Et c'était la dernière chose qu'il voulait. La dernière. Ne pouvant percevoir ce qui était la rive et ce qui ne l'était pas, il hésita longuement avant de se poser, préférant s'approcher au maximum des arbres, même si, pour un dragon de sa taille, se poser dans un endroit peu dégagé était plus compliqué. Il réprima un chouinement lorsque ses pattes entrèrent en contact avec le sol gelé et humide. Fichtre, il détestait vraiment cette saison. Il lui fallut un petit moment d'adaptation avant de se mettre en mouvement. Il se traîna en claudicant vers les rives du lac, usant de son souffle de flamme pour faire fondre la couche de glace et ainsi pouvoir boire sans se risquer à tomber dans l'eau. Il grimaça une nouvelle fois - froid.
Il redressa la tête, les yeux fermés, humides à cause du vent.
Où pourrait-il trouver des proies facilement ? Avec le moins d'obstacle possible - car s'était dangereux en cette saison avec sa mauvaise vue - ? Des proies nombreuses et dociles ? Il n'en avait pas la moindre idée. Les animaux étaient probablement en train d'hiberner pour certains, et les autres devaient être tranquillement dans leurs terriers à attendre que le mauvais temps passe. Il s'envola néanmoins une nouvelle fois, faisant le tour du lac, essayant de voir à travers le mur gris et blanc de neige et de brume. Il devait bien y avoir quelques créatures cherchant à boire ou à se nourrir aux alentours. Non ? Il ne devait pas être seul dans son cas.
Il finit quand même par repérer des tâches sombres sur sa droite. Elles n'étaient pas nombreuses, et il n'avait pas la moindre idée de ce que ça pouvait être. Peu importait de toutes façons. Il avait faim et ne s'était pas encore résigné à ronger un arbre. D'un puissant mouvement d'aile, il changea de direction, et accéléra vers ses cibles. Il savait qu'il n'avait le droit qu'à un essais : une fois repéré, les créatures allaient s'enfuir et se cacher, probablement en se dispersant, ce qui n'allait pas lui faciliter la tâche. De plus, ses couleurs vivaces ne l'aidaient pas à se camoufler. Une chance, une seule.
Il piqua vers le petit troupeau. Par chance - ou par stupidité -, les bêtes étaient en train de brouter des brins d'herbe déterrés, et n'étaient pas bien alerte. Elles ne le virent donc pas s'approcher à toute vitesse. Vodahmin saisit donc sa chance. Plutôt que de tenter d'en attraper un seul, il tenta son souffle de feu, espérant en carboniser plus d'un.
En entrant en contact avec la neige, la langue de feu provoqua un nuage de vapeur et de fumée imposant. Le dragon le traversa, humant l'air pour tenter de percevoir ses proies, il se posa lourdement au sol, attentif. Il perçu quelques cris de bêtes terrifiées qui fuyaient probablement. Il devait forcément en avoir touché. Au moins une ! La fumée finit par se dissiper avec le vent. Trois masses sombres étaient allongées sur le sol. Il avait réussi ! Pas d'écorce ce soir ! Et avec ça, il n'aurait pas besoin de sortir de sa grotte de sitôt.
En deux coups de mâchoires, il engloutit complètement l'une des bêtes. Satisfait, et fatigué de cette chasse, il s'allongea près de son butin. D'autres dragons pouvaient traîner dans le coin. D'autres pouvaient très bien être affamés et tenter de lui taxer son trésor. Il était imposant, mais il savait qu'il y avait plus gros que lui. Qu'ils viennent, il saurait les recevoir...

La neige continuait de tomber. Elle tombait comme si elle ne s'arrêterait jamais. Comme si le monde était plongé dans un hiver sans fin. Cette pensée fit soupirer le dragon de feu, expirant un nuage de vapeur épais. La neige, l'humidité, ce n'était pas pour lui.
La tête haute, les yeux fermés - de toute façons, il ne voyait pas plus loin que le bout de son museau - il humait l'air, à la recherche d'autres prédateurs - charognards - prêts à lui voler son butin si durement acquis. Il n'entendait rien. Rien d'autre que le vent qui hurlait entre les arbres. Le reste était silence. Les sons ne parvenaient pas à traverser le manteau neigeux. Cette absence de sonorité le mettait presque mal à l'aise. N'importe qui pouvait le surprendre pour l'attaquer. Il était immense, très visible, entouré de deux cadavres fraîchement chassés, il ne pouvait pas voir le danger arriver, et il se sentait presque sans défense car privé de l'ouïe - du moins, c'était son impression - il ne lui restait plus que son odorat. Il grogna et chassa cette pensée de faiblesse d'un balayement brutal de la queue, faisant se soulever la neige accumulée à ses côtés.

Une odeur, portée par le vent, lui parvint aux narines. C'était léger et presque imperceptible. Le Lasaïr Spitter savait qu'il n'était plus seul. Il ouvrit les yeux, tentant d'apercevoir le rôdeur. Il pesta bruyamment, n'étant même pas capable de voir les arbres à proximité. Il se redressa alors sur ses pattes, tendant le cou et humant l'air plus frénétiquement, cherchant à savoir d'où venait ce fumet. C'était proche. Très proche. Trop proche. Il continuait de renifler, de suivre l'odeur. Il grognait. Un grondement rauque et caverneux. Menaçant.

"Qui est là ?" vociféra-t-il, tout crocs dehors, les oreilles plaquées en arrière.

Vodahmin n'avait pas vraiment peur, mais le fait de ne pas savoir où était exactement son ennemi commençait à l'inquiéter. Il avait une mauvaise vue, ça il le savait, mais de là à ne pas voir une créature à proximité de lui ? L'autre pouvait l'attaquer n'importe quand et il ne pourrait pas l'en empêcher ou l'esquiver. Ça devenait trop risqué de rester sur place.
Il s'approcha de sa nourriture, et saisit les deux corps avec ses pattes antérieures avant de s'envoler, ne s'apercevant pas qu'il emportait un passager clandestin avec lui. La neige claquait contre lui, le faisant presque regretter de s'être envolé. Néanmoins, il se sentirait moins vulnérable en allant ailleurs. Dans sa grotte, par exemple.
Il s'arrêta un instant dans les airs, en vol stationnaire, cherchant à retrouver son chemin vers les montagnes Egnut. Vers chez lui. Il tourna plusieurs fois sur lui même. Perdu ? Ce n'était pas possible. Et pourtant, il n'arrivait pas à se souvenir de quel côté étaient les montagnes. Il n'avait aucun point de repère. Juste un épais rideau blanc et impénétrable devant lui, où qu'il regarde. Bordel !
Sérieusement, cette saison commençait à lui pomper généreusement l'air. Il savait qu'il aurait mieux fait de ne pas sortir. Mais non ! Il avait voulu jouer les gourmets alors qu'un tapis de mousse et d'écorce l'attendaient bien au chaud dans son antre. Quelle idée de jouer les difficiles...
Il redescendit vers le Lac Izia, hésitant une nouvelle fois à se poser, de peur de tomber dans l'eau. Il repéra un endroit qui ne semblait pas être de la glace et s'y posa délicatement.
Il s'enroula sur lui même, frissonnant. Ce n'était pas la peine de gâcher son énergie à essayer de trouver un habitat de fortune. Il valait mieux essayer de se reposer et d'attendre que le temps soit plus clément. La neige finirait pas s'arrêter. Il pourrait rentrer chez lui.
Il étendit son aile qu'il passa par dessus sa nourriture, prenant au piège, sans le savoir, une petite dragonne blanche.

Se remplir le ventre après autant de temps faisait un bien fou et même si la viande était trop cuite ... Je m'en régalé, je ne perdais aucune minute pour avaler la viande fumée, je failli même m'étrangler plusieurs fois, car j'avalais à peine ce que je prenais. Si je prenais pas le temps de savourer c'était que la faim été trop forte et la peur l'était encore plus.. J'avais peur d'être repéré et voulais finir au plus vite de manger. Soudain ça arriva, l'énorme dragon senti ma présence, il se redressa, huma l'air... Mon odeur m'avait trahi.Je stoppa tout mouvement, le coeur battant à tout rompre, persuader qu'il allait me voir et m'avaler comme-ci je n'étais qu'une simple friandise. IL regardait le paysage, toujours à ma recherche, mais à mon plus grand bonheur, il n'arrivait pas à me repérer. Je souris satisfaite quand très soudainement, le dragon pris les carcasses et s'envola avec et moi dans le tas. Je m'accrocha autant que je pouvais, m'aidant même de ma mâchoire, si je tombais ou si je m'envolais, je prenais de trop gros risque... Il fallait attendre et malheureusement, je savais exactement où nous allions... à sa tanière.

J'étais en vraiment très mauvaise posture, j'avais beau imaginé plusieurs plans, mais tous me semblait aussi dangereux les un que les autres... Bon sang, mais pourquoi avait il fallut que la faim prenne le dessus sur ma raison.. Je m'en voulais d'avoir pris autant de risque pour manger... même si maintenant j'avais au moins le ventre plein. Quelque chose me sauta soudainement aux yeux... Le dragon ne bougeait pas, que se passait il ? M'avait il repéré ? Je regardais ce que je pouvais regarder... ses ailes et j'arrivais pas à voir ce qu'il pouvait bien faire. IL resta un moment immobile, avant de finir par redescendre. Avait il pensait que s'envoler quelque minute suffirait pour décourager un intrus ? Grave erreur .. ça ne le découragerais pas et de toute manière pour ça, fallait pas prendre l'ennemi en stop pour le faire partir.

Immobile.. Il fallait que je reste immobile et que j'attende calmement qu'il se calme pour partir discrètement, sauf que je m'étais pas attendu qu'une fois posé... il couvrirait son "trésor" de sa longue aile. J'étais prisonnière... Une chose été sûre je devais sortir de là.. Je ne savais pas comment, l'heure n'était probablement pas à la réflexion, j'étais trop paniquée pour ça... il allait que je tente de sortir de sous son aile. Il y avait une mince fente entre la terre et le bout de son aile et le seul espoirs de m'en sortir c'était d'y arriver sans qu'il me repère... Ce serait dur, mais je devais essayer. je commença à rampé pour que ce soit plus sûr, doucement, tentant de prendre des précautions, mais je le senti... Je venais de frôler la membrane de son aile. Mon corps fut parcouru d'un frisson de terreur et je m'aplatis au sol, je senti mon cœur faire un bond de dix mètres et je me murmurais en boucle dans la tête :

*faite qu'il est rien senti faite qu'il est rien senti*

Qu'est ce qu'il avait froid. Et cette foutue neige qui ne s'arrêtait pas de tomber. Le mâle était exaspéré. Perdu ! Il avait réussi à se perdre ! Il n'arrivait toujours pas à le digérer. Il se garderait bien de parler de cette mésaventure à sa soeur. Oh oui. Elle prendrait trop de plaisir à la lui rappeler. Trop de plaisir à se moquer de lui et à l'humilier pour s'amuser. Hors de question. Il soupira bruyamment. Il passerait le reste de l'hiver dans sa tanière - si tant est qu'il retrouve sa grotte.
Il posa sa tête massive sur le sol enneigé, non sans réprimer un frisson, et ferma les yeux, contrarié. Il sentit quelque chose, comme un effleurement, mais c'était très léger. Il aurait pu ne pas y faire attention. Il aurait pu, oui. Le mouvement venait de sous son aile, à l'endroit même où il conservait précieusement ses casse-croûtes. Son imagination ? Peut être. Quoiqu'il en fût, ça ne pouvait être les carcasses, il les avait carbonisé, et ça l'étonnerait franchement que l'une d'elle ait pu survivre. Il releva la tête et souleva légèrement son aile, prêt à l'abaisser pour piéger un éventuel chapardeur. Au début, il ne vit rien. Du moins, rien d'anormal, mais en se concentrant, il remarqua une petite tâche verte vive sur le manteau immaculé de neige. Il approcha alors son énorme gueule du minuscule dragon qui était là. Cette odeur. C'était celle qu'il avait sentit plus tôt, de l'autre côté du lac. C'était donc cette petite chose qui l'avait fait se déplacer ? Qui l'avait inquiété ? Vodahmin grogna de honte. Il s'était inquiété pour un si petit dragon. Sans se départir de son air grognon habituel, il observa la dragonne. Elle semblait terrifiée. Normal, il le serait probablement aussi si il se retrouvait face à un géant.
Il déduisit qu'il n'était pas le seul à ne pas supporter l'hiver. Il se demandait même comment cette créature fragile avait survécue jusqu'alors. Il soupira.

"On se régale avec ce que j'ai chassé ?" demanda-t-il avec son cynisme naturel.

Le gueule du géant n'était qu'à quelques centimètres de la tête de la dragonne, lui permettant d'admirer une rangée de dents aiguisées. Elle devait aussi sentir son souffle chaud de cracheur de feu. Elle n'avait aucune échappatoire, le Lasaïr Spitter ayant rapproché son aile pour ne pas lui laisser la place de s'enfuir.
Vodahmin jugea que son invitée surprise était jeune, même si il n'en était pas tout à fait sûr - la durée de vie est assez différente chez les dragons de taille différente. Il soupira une nouvelle fois. Il n'aimait pas les jeunes dragons. Ils étaient si... si... bruyants, casse-pieds et pénibles. Ils faisaient n'importe quoi et se retrouvait toujours dans des situations délicates. Comme actuellement pour la dragonne.
D'un autre côté, il n'était pas complètement sans coeur non plus, et dévorer l'un des siens sans raison ne l'enchantait guère. Il n'empêche qu'il trouvait que la miniature de dragon avait soit un courage démesuré, soit une stupidité à toute épreuve pour tenter de voler le repas d'un géant comme lui. Elle pouvait simplement être désespérée aussi. Oui...
Elle devait être en train de s'imaginer au fond de son estomac. Cette pensée le fit rire intérieurement.

"Arrête de paniquer... J'vais pas te dévorer..." il marqua une pause. "J'ai encore l'estomac plein après avoir avalé l'une de mes proies."

Il s'arrêta une nouvelle fois de parler, rassemblant ses mots, et permettant à la petite chose de se remettre de ses émotions.

"Tu as quand même un certain toupet de venir chaparder ma nourriture..."

Il avait l'air dur et antipathique, comme pratiquement tout le temps, sauf que là, il fallait ajouter le fait qu'il était perdu et loin de chez lui, dehors, dans le froid glacial de l'hiver.

Je restais immobile, essayant de me persuader qu'il n'avait rien senti et qu'il allait s'endormir bien tranquillement mais ça n'arriva pas. A mon grand désespoir l'aile bougea et je vis apparaitre l'énorme tête du dragon qui me chercher des yeux... Il me trouva. Je sentais mes jambes trembloter violemment, je poussais des petits grognements de peur... Il me demanda si je me régalais avec sa chasse et sa tête se rapprocha me laissant admirer ses crocs plus qu'impressionnant. Je voulus reculer, mais me cogna contre l'aile de ce dernier, le souffle chaud du dragon m'arrivait en plein visage, hérissant mes quelques poils. Je me sentais foutu.. Qu'allait il faire de moi ? Me manger ? m'envoyer violemment contre un arbre pour rompre mon cou ? Il semblât remarquer mon état de panique qui été plus que visible, car il voulut me rassurer en me disant qu'il ne me mangerait pas, que son estomac était déjà comblé par l'animal qu'il avait avalé tout rond. Je repris légèrement contenance tendis qu'il m'annonçait trouver que j'avais du toupet d'avoir chapardé son repas. Je me redressa un peu, voulant paraitre plus courageuse que je ne l'étais.

Se régaler est un bien grand mot.. la viande était nettement trop cuite, le gout de cramé n'est pas vraiment fameux...

Je mettais en avant mon palet délicat pour me donner un peu plus de courage... Car il m'en fallait pour affronter la colère du dragon. Je repris mon courage à deux mains pour lui dire.

Et ce n'est pas avoir du toupet.. C'est avoir faim... Et même si j'ai pas pour habitude de voler, la faim justifie les moyens. Il m'a semblait que vous en aviez assez pour deux alors je me suis permise de prélever un peu de votre chasse pour ne pas mourir de faim.

Je me demandais qu'elle serait la réaction du mâle... J'avais un peu peur d'avoir parlé un peu trop franchement et qu'il le prenne mal. Je fis le dos rond, pas vraiment rassuré et regarda autour avec l'espoir de trouver comment m'enfuir.


( désolé un peu court >///<)

La petite créature semblait terrifiée. Recroquevillée sur elle même, le regard cherchant une échappatoire. L'immense dragon empêchait pourtant toute retraite, et ses yeux d'ambres étaient posés sur la dragonne.
Vodahmin sourit intérieurement quand elle se mit à parler de manière presque impulsive. Elle en était presque arrogante, ventant son palais délicat et déplorant les talents de cuisinier désastreux du mâle. Il ne releva toutefois pas, sachant pertinemment que la petite faisait ça pour se rassurer. Comme dit, dans une position similaire, il ferait probablement la même chose.
Il me semblait que vous en aviez assez pour deux, alors je me suis permise de prélever un peu de votre chasse pour ne pas mourir de faim. Il soupira.

"Tu as de la chance que je ne sois pas comme certains autres. Il y en a qui t'aurait croqué pour moins que ça." Il marqua un temps de pause, avant de reprendre. "La prochaine fois, demande, et annonce-toi, ça évitera que l'on sente ton odeur et que l'on se méfie de ce qui traîne alentours. Et accessoirement, ça m'aurait évité de m'envoler et me perdre ici...."

Il ronchonna un peu dans sa barbe, comme si le souvenir de s'être perdu venait de lui revenir. Il ne savait pas encore comment il allait faire pour rentrer chez lui. Du moins, pas tant que la neige continuerai de tomber. Que c'était agaçant...
Il reporta son attention sur la dragonne, lui rappelant qu'elle n'avait pas froid aux yeux de s'être attaquée à lui. Il mesurait tout de même au moins quatorze mètres de long...

"Les dragons de ton genre ne vivent-ils pas dans les forêts en principe ? Que viens-tu faire si près des montagnes ? Il y a beaucoup de grands dragons dans le coin..."

Il avait rarement croisé des dragons de petite taille, et sa dernière rencontre avec l'un d'entre eux remontait à quelques années déjà. Il savait qu'il y en avait pas mal sur l'île des dragons, dans les bois, là où ils pouvaient facilement se dissimuler.
Il restait quand même très intrigué par ces miniatures. Il avait même parfois du mal à imaginer qu'ils étaient de la même espèce... Et pourtant. Il y avait bien des Lasaïr Spitter nains.

"Arrête de t'inquiéter...", soupira-t-il.

Il réfléchit un instant. Peut-être que... ? Non. Il ne pouvait pas demander ça... Mais il faisait bien froid dehors, et la neige n'allait jamais s'arrêter. Du moins, pas pour aujourd'hui. Il devait demander. Mais c'était tellement honteux !

"Je te laisse partir à une condition... J'ai une très mauvaise vue, et avec cette neige, je ne peux pas me repérer pour retourner à ma tanière...."

Il s'arrêta, grognant, incapable de prononcer la suite. Elle devait avoir compris de toute façon. Bien sûr, même si elle refusait il la laisserait partir. Il n'était pas du genre à égorger froidement un autre dragon pour si peu.

[HRP : oulah, sorry d'avoir mit si longtemps xD C'est court moi aussi, mais j'espère que ça t'inspirera]

J'avais peur... Je crois que je n'avais jamais eu aussi peur de ma vie.. Ce dragon était plus que énorme... Sa gueule, juste géante était pleine de dent plus haute que moi.. Il pouvait faire qu'une seule bouchée de mon corps. je frémissa, imaginant le dragon m'avaler tout rond. Il me disait que j'avais de la chance d'être tomber sur lui, d'autre m'aurais fais la peau... IL faut dire que de se faire volé de la nourriture par un dragon de mon envergure, ça devais être très frustrant, le dragon avait dû se trouver ridicule. Je me demandais vraiment si ce type, imaginais franchement qu'un voleur s’annoncerait avant de passé à l'acte... Coucou c'est moi ! Je viens volé un peu de ta nourriture alors surtout reste calme ! Je soupira doucement et osa dire:

T'étais perdu avant de t'envoler pour protéger ta nourriture... j'ai volé ça je veux bien mais m'accuse pas de t'avoir perdu.. t'a réussi ton coup tout seul. T'es pas vraiment discret, j'ai vue ta fumé de loin... J'avais faim et je me suis dit qu'il y avait peut être quelque chose à piquer... j'avais pas vraiment le choix, j'ai tenter le coup.

J'avais tellement faim... Les grand dragon avait du mal à comprendre ça , eux avait beaucoup plus de facilité à trouver de quoi se nourrir, l'hiver était rude pour moi et je n'était pas prête à mourir.. Il finit par me dire qu'il me laisserais partir, à une seule condition: que je l'aide à retrouver sa tanière... Je n'avais pas vraiment le choix, même si sa tanière devais se trouver bien loin de chez moi. Je n'avais pas vraiment le choix, j'avais volé sa nourriture et ne pouvais pas m’échapper.

c'est d’accord... Je t'aiderais à retrouver ta tanière...

[ voila désolé du grand retard ! et désolé pas super grand ><]